Petr Davydtchenko (1986) est né à Arzamas-16, une ville militaire fermée de Russie. Il a grandi à Saint-Pétersbourg où il a découvert la violence des groupes d’extrême droite, avant de prendre la direction de l’Europe, où il a développé une pratique artistique radicale. Il a notamment vécu deux ans en se nourrissant exclusivement de fruits et légumes glanés et de dépouilles d’animaux tués sur les routes. Ce mode de vie était pour lui un acte de résistance à l’économie de l’excès, une alternative utopique à la surproduction industrielle. Une partie de ce travail avait été présentée au BPS22, lors de l’exposition collective Us or Chaos.
Lors du déclenchement de la pandémie de coronavirus, Davydtchenko s’est interrogé sur le rôle que pouvait jouer un artiste dans une telle situation. Il a alors décidé de consacrer toute son énergie et sa créativité à la recherche d’un vaccin contre la COVID. S’entourant de scientifiques, lisant de nombreux comptes-rendus médicaux, transformant l’espace d’exposition du Palazzo Lucarini Centro per l’Arte, à Trevi (Italie), en laboratoire médical, il s’est donné tout entier à cette nouvelle utopie ; promettant une diffusion gratuite de son éventuel vaccin. En assumant toutes les conséquences de sa quête, il a subi poursuites judiciaires pour exercice illégal de la médecine, pressions diverses, censures sur les réseaux sociaux, etc. C’est l’état actuel de cette recherche utopique qui est présenté au BPS22.