« Etat du Monde » est une fresque imaginée par Valérie Cordy et composée d’une multitude de performances artistiques qui raconte le monde tel qu’il advient. Programmées depuis septembre 2021, les performances sont indépendantes les unes des autres, mais tissent au fil de leur présentation un patchwork aux couleurs contrastées de nos vies matérielles, numériques et imaginaires.
« EXPLOSER! »: cinquième épisode de la performance de Valérie Cordy.
Quant à l’importance de redonner aux femmes leur place dans l’Histoire…
Quant à l’importance de redonner aux femmes leur place dans l’Histoire…
Avec Reine Prat, haute fonctionnaire du Ministère de la culture (France), autrice notamment de deux rapports ministériels pour l’égalité hommes-femmes dans la culture, Charline Cauchie, Sandra Nazé, Céline Beigbeder, Marie-Paule Kumps, Emilienne Tempels, Sophie Cocheteux, Pascale Binnert, Véronique Binst, Charlotte Vancoppenolle, et des invité.e.s surprises !
Le livre à la base de cet Etat du monde : « Exploser le plafond » (R. Prat) sera disponible à la suite de la représentation.
Dans le cadre du Festival Guerrières!
– à la Maison Folie (Rue des Arbalestriers 8, 7000 Mons)
– réservations obligatoires https://surmars.be/ ou via +32 (0)65 33 55 80 ou public@surmars.be
« Au départ de chaque « État du Monde », Valérie Cordy est seule sur scène, avec son ordinateur relié à Internet. Au clavier, elle convoque des images, projetées sur l’écran en fond de scène. Une vidéo de chat (les fameux Lol Cats), un e-mail qui s’écrit à sa maman bretonne, un tweet humoristique sur les nouvelles mesures gouvernementales face à la pandémie, le plan panoramique d’un drone survolant une ville dévastée. Les images s’enchainent, hétéroclites, parfois familières, d’autres plus surprenantes. Le surf continue. Valérie like ce chanteur borain Alex Devant les Cimes aux 10.000 vues. Elle affiche à l’écran, Worldometers.info qui égrène en temps réel les données chiffrées du monde : nombre d’emails envoyés, d’hectares de forêts détruites, de morts d’accident de la route… Elle consulte son compte Facebook et géolocalise ses amis sur Google Earth.
L’écran se remplit de fenêtres ouvertes sur le monde, qui chacune raconte une représentation possible de nos vies. Petit à petit un récit se fait jour, qui relie ces existences numériques à notre présence, ce soir dans la salle du théâtre. L’image jusqu’ici virtuelle semble se matérialiser sous nos yeux, elle prend forme, odeur et sens, elle se fait corps et matière. Le pixel se fait chair.
L’ours polaire SDF se nourrissant des poubelles de Londres1 quitte le spot imaginé par Green Peace, pour se retrouver devant nous sur la scène du Manège. Le mystérieux monolithe découvert dans un champ de pommes de terre à Baesrode2 descend des cintres. L’espace scénique est tour à tour envahi par des danseurs de Moonwalk, des drones rouges et lumineux, une chanteuse lyrique qui aurait remplacé les paroles du Voyage d’hiver de Schubert par le dernier rapport du GIEC, … Le monde réel se superpose au monde virtuel. La réalité remplace la fiction. Les frontières entre les diverses représentations du monde se fondent et se confondent.
Au fil de la performance, Valérie Cordy sera rejointe par des invités : un poète national, une anthropologue, une autrice à succès, un auteur de science-fiction, un journaliste d’investigation, un chanteur populaire, un vaporiste du mouvement Steampunk… Chaque performance convoque un grand témoin, qui raconte une histoire, mélangeant récit personnel et champ de recherche spécifique.
On parlera de la hausse du niveau des océans, de l’art de construire des ponts, des nouvelles alliances pour réveiller les esprits de la terre, de l’avenir de la recherche spatiale mais aussi de la disparition des bals populaires, de la pratique du kayak en période de pandémie, ou de la manière d’accommoder les restes. On parlera de l’état du monde.
Parfois ce sera le silence et le noir, d’où tout part et où tout revient.
« Etat du Monde », c’est une manière de résister au désastre, et ce sera joyeux…
Benoit Vreux
L’écran se remplit de fenêtres ouvertes sur le monde, qui chacune raconte une représentation possible de nos vies. Petit à petit un récit se fait jour, qui relie ces existences numériques à notre présence, ce soir dans la salle du théâtre. L’image jusqu’ici virtuelle semble se matérialiser sous nos yeux, elle prend forme, odeur et sens, elle se fait corps et matière. Le pixel se fait chair.
L’ours polaire SDF se nourrissant des poubelles de Londres1 quitte le spot imaginé par Green Peace, pour se retrouver devant nous sur la scène du Manège. Le mystérieux monolithe découvert dans un champ de pommes de terre à Baesrode2 descend des cintres. L’espace scénique est tour à tour envahi par des danseurs de Moonwalk, des drones rouges et lumineux, une chanteuse lyrique qui aurait remplacé les paroles du Voyage d’hiver de Schubert par le dernier rapport du GIEC, … Le monde réel se superpose au monde virtuel. La réalité remplace la fiction. Les frontières entre les diverses représentations du monde se fondent et se confondent.
Au fil de la performance, Valérie Cordy sera rejointe par des invités : un poète national, une anthropologue, une autrice à succès, un auteur de science-fiction, un journaliste d’investigation, un chanteur populaire, un vaporiste du mouvement Steampunk… Chaque performance convoque un grand témoin, qui raconte une histoire, mélangeant récit personnel et champ de recherche spécifique.
On parlera de la hausse du niveau des océans, de l’art de construire des ponts, des nouvelles alliances pour réveiller les esprits de la terre, de l’avenir de la recherche spatiale mais aussi de la disparition des bals populaires, de la pratique du kayak en période de pandémie, ou de la manière d’accommoder les restes. On parlera de l’état du monde.
Parfois ce sera le silence et le noir, d’où tout part et où tout revient.
« Etat du Monde », c’est une manière de résister au désastre, et ce sera joyeux…
Benoit Vreux