Le mois du Doc au Gazomètre, ce sont deux documentaires :
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Des pensées faussement objectives ont imposé l’idée que certains comportements sexuels, de genres ou de famille seraient “contre-nature”. Heureusement, cette idée est enfin secouée, grâce à de nouvelles publications scientifiques, qui en démontrent son absurdité et rendent caduques de précédentes affirmations. La nature est bien plus queer que nous ! Du travail pionnier sur les animaux queer de la biologiste Joan Roughgarden, aux interrogations de la philosophe Vinciane Despret, en passant par les portraits intimes de Camille Pier et Gwenn Seemel, des artistes qui se sont emparés du travail de Joan et de cette nature queer pour s’émanciper et pour créer, tout en réfléchissant la diversité avec le biologiste Thierry Lodé et l’éthologue Fleur Daugey : le film entrelace les paroles, les pensées et les visages pour tenter d’exploser l’idée d’une norme sexuelle ou de genre. En parallèle, à travers une animation qui explore certains comportements animaliers, il interroge sur l’être humain qui, en parlant à la place des animaux, se raconte surtout lui-même.
La nature décrite aujourd’hui est incroyablement diverse et variée, et peine à coller aux étiquettes humaines. On y trouve des milliers de cas d’oiseaux homosexuels, de poissons transsexuels, d’animaux non-binaires, de familles polyamoureuses… Alors que s’est-il passé ? Notre regard a-t-il changé ? Pourquoi et comment ? La subjectivité du scientifique est-elle une donnée à prendre en considération ? Sera-t-il possible de se libérer de nos carcans, maintenant que l’on sait qu’ils sont des constructions culturelles et non des « vérités » naturelles ?