Exposition du Prix des Métiers d’art du Hainaut 2022

Ils sont 36, des artisans talentueux, qui exposent jusqu’au 18 décembre prochain aux ateliers des Fucam à Mons !

Tous concouraient cette année pour le Prix des Métiers d’art du Hainaut. N’hésitez-pas à aller découvrir leurs splendides réalisations, vous y trouverez peut-être de quoi gâter vos proches à l’approche des fêtes. Valérie Formery, Responsable de l’Office des Métiers d’art vous les présente en détails, en mots et en images, par ordre alphabétique !

 

 

Valérie BACART

Vit à Ciply
Atelier : 50 rue des Capucins, Mons

Diplômée en Histoire de l’Art et Archéologie de l’Université Libre de Bruxelles, Valérie Bacart est enseignante en Histoire de l’Art du textile à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles. Depuis 2020, un diplôme de couturière en poche, elle a développé une collection de vêtements dans laquelle se révèle son attirance particulière pour les tissus « matiéristes », ceux qui, comme le Jacquard, inscrivent leurs motifs directement dans le tissage. Elle propose des vêtements librement inspirés du modèle iconique «Bomber Jacket» ainsi que des pulls et des vestes kimonos.
Ses vêtements sont cousus dans des tissus hauts de gamme qu’elle achète pour la plupart en « deadstocks », c’est-à-dire des stocks dormants de tissus fabriqués pour des créateurs mais qui sont restés invendus. Elle s’’approprie ainsi une production textile existante qui « dort » et ajoute à son projet une valeur essentielle à ses yeux : la réduction du gaspillage des ressources.
Sa mode est responsable. Elle produit peu mais qualitativement et elle se tient à un rythme de travail à échelle humaine.
Chaque vêtement, est cousu main dans son atelier rue des Capucins à Mons.
Valérie Bacart est membre des Métiers d’art du Hainaut depuis juin 2022.

Valérie Bacart, Veste Noragi INARI, 2021. Fait main. Tissu Jacquard Vestes AYA, HOTEI et NERE, 2022. Fait main. Tissu Jacquard

 

Emmanuelle BEDUNEAU (Analepse)

Vit et travaille à Ham-sur-Heure
Show-room : quartier des Halles Saint-Géry, 1000 Bruxelles

Diplômée d’un Master en Design Textile obtenu à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Visuels de La Cambre, Emmanuelle Béduneau a poursuivi sa formation auprès de maîtres plumassiers, notamment auprès de la Maison Lemarié (Paris). Elle crée son propre studio en 2012. Depuis, entre la Thudinie et son show-room situé aux Halles Saint-Géry à Bruxelles, elle crée et réalise des installations et des objets en plumes d’oiseaux, sur-mesure ou en petite série pour poétiser le quotidien.
Les pièces sont confectionnées artisanalement. Chaque plume est observée, sculptée, collée, cousue avec le plus grand soin. L’art de la plumasserie est de révéler la plume, à travers l’intelligence de la main, tout en conservant ce qui la distingue et la rend unique.
Les plumes sont récoltés à la main, ou proviennent directement d’éleveurs de confiance en France et en Belgique. Elles proviennent essentiellement de la mue naturelle de l’animal qui survient 1 à 2 fois par an. A travers ses collaborations (architectes, décorateurs d’intérieurs, organisateurs d’événements, stylistes) et l’organisation d’ateliers, Emmanuelle Béduneau transmet ses connaissances.
Passionnée par l’oiseau, soucieuse d’une éthique responsable, elle s’est naturellement formée à l’ornithologie. Elle est membre des Métiers d’art du Hainaut depuis juin 2022.

Emmanuelle Béduneau, Fibule Naïs, 2020. Montage en fourche/à plat/plumasserie. Plumes d’oies teintées

Genesis, 2022. Marqueterie de plumes. Plumes de perroquets, oies, faisans, dindons… Suspension Athéna, 2017. Montage en soldat/plumasserie. Plumes d’oies teintées

 

Martine BRION (Texture Fibre)

Vit et travaille à Trazegnies

Bibliothécaire-documentaliste honoraire à la Bibliothèque royale, responsable du Centre de la Broderie du Hainaut (2011-16), membre des Artistes de Thudinie (2009-17) et membre des Métiers d’arts du Hainaut depuis 2018, Martine Brion s’intéresse au concept japonais wabi-sabi (qui recherche de la beauté dans l’usure et l’imperfection des choses). Elle affectionne les matériaux de récupération, mariant le textile et le papier.
Mais ici, c’est d’un tout autre registre qu’il s’agit avec ses insectes brodés à la main, selon la technique du « stumpwork », une broderie en relief.
Cette broderie, assez complexe et sophistiquée, fut d’abord exclusivement réservée aux vêtements ecclésiastiques.
Rendue populaire au XVIIe siècle en Angleterre, il fallut attendre le XIXe siècle pour que l’appellation « stumpwork » apparaisse et que la technique s’invite dans le cercle des « ouvrages de dames ».
Cette technique rassemble la plupart des points de base de la broderie traditionnelle, en y ajoutant l’effet 3D. Pour ce faire, différents éléments sont intégrés: fil de fer, rembourrage, durcisseur textile, rubans de soie,…

Martine Brion, Mille et une pattes, 2011. Broderie en relief à la main « Stumpwork ». Textile

Martine Brion

 

Monica CALISTA (Forge Et Vous)

Vit et travaille à Anderlues

Monica Calista travaille l’acier forgé à chaud qu’elle a découvert en 2001 lors d’une première initiation à la soudure. Elle a poursuivi sa formation aux académies de Thuin, de Mont-sur-Marchienne et de Courcelles de 2001 à 2011.
Le partage d’expériences au sein de collectifs d’artistes, sa pratique sur les sites des anciennes Forges de la Providence, du Bois-du-Luc lui permettent de développer un savoir-faire authentique. En 2006, elle fonde une première asbl « Fer Un Jardin » dans laquelle elle poursuit sa créativité, organise formations, rencontres et expositions. Elle s’inspire exclusivement de la nature, pour imaginer des sculptures ornementales destinées à agrémenter les espaces verts. En 2014, elle fonde une première entreprise artisanale « For G Fer » dont l’objectif est de préserver, promouvoir et transmettre la pratique ancestrale du travail de l’acier à chaud, à l’enclume et au charbon ainsi que la ferronnerie.
Sa qualité d’Artisan, reconnue par le SPF en 2016, est valorisée par son entrée aux Métiers d’art du Hainaut en 2017. Formatrice, Maître de stage et membre du Jury d’épreuve, elle poursuit actuellement cette passion au sein de son entreprise Forge Et Vous, constituée en 2019, l’aboutissement de plus de 20 années de passion au service de l’Art, de l’Acier et du Charbon.
Pour cette exposition, l’artisan propose des éléments décoratifs, applique lumineuse et sculpture murale ainsi qu’une sculpture de jardin présentée en extérieur.

Monica Calista, Luminaire Terre noire, 2016. Sculpture Recycl’Art, travail à chaud à la forge et au charbon. Acier recyclé

Fée, 2019. Sculpture, travail à chaud à la forge et au charbon. Acier et tissu d’acier

 

Marie Jeanne CAVAGNOLI

Vit et travaille à Gerpinnes

Formée en poterie et sérigraphie à l’académie des Beaux-Arts de Charleroi ainsi qu’en céramique à l’académie des Beaux-Arts de Châtelet.
La céramiste élabore dans la terre ce qui s’apparente à des cartographies en 3 dimensions de paysages rencontrés lors de ses randonnées. Le côté minéral de la nature l’inspire ainsi que l’aspect parfois chaotique des paysages fréquentés. Sculpter la matière lui permet de créer de nouveaux paysages. Vient alors le travail d’émaillage à l’aide d’engobes et d’oxyde de cobalt, pour en faire ressortir ce côté minéral. La cuisson se fait dans un four électrique à 1250 degrés.
Un autre aspect de son travail est d’utiliser la sérigraphie pour imprimer sur terre cuite et porcelaine, des images de la nature rencontrée sur les sentiers d’ici et d’ailleurs.

Marie Jeanne CAVAGNOLI, Installation murale Sans titre, 2021. Sérigraphie sur porcelaine. Engobe, émail et cobalt

Paysage rocheux et terre desséchée, 2022. Grès cuit au four électrique. Engobe blanche et oxyde de cobalt

 

Eirini CHATSATOURIAN (Lauréate du Prix des Métiers d’art 2022)

Vit et travaille à Mons

Après un Baccalauréat en Littérature au Kazakhstan et des études dans le domaine économique à Londres, elle obtient en 2012 un Diplôme National des Arts Plastiques à Fort-de-France (Martinique) et en 2014 un Master en Arts Plastiques, option sculpture, à ARTS2 (Mons).
Ses pérégrinations ont nourri une vision du monde faite de diversité et de mixité. Elle travaille de nombreux matériaux tels que le verre, le papier, l’encre, l’argile, la porcelaine ou la paraffine, mais également le fil, les perles, la laine. Néanmoins, la céramique est sa technique préférée.
Eirini Chatsatourian est membre des Métiers d’art du Hainaut depuis juin 2022.

La céramiste présente une série de pièces qu’elle intitule « Ouroboros« , mot grec ancien qui signifie littéralement « qui dévore sa queue » (on le présente d’habitude comme un serpent ou un dragon). Elle a choisi ce titre comme une allégorie de la vie, puisque tout revient à la source et fonctionne par cycle. L’histoire se répète comme le bien et le mal. La forme d’un animal, rappelle à l’animalité humaine, dont nous partageons la même nature.

Ouroboros I, II et III, 2021. Modelage. Argile et paraffine

Le Fuseau. Centre de la Dentelle et des Métiers d’Art de Binche

Caroline Guerriero est dentellière animatrice depuis 1991 au Centre de la Dentelle et des Métiers d’Art « Le Fuseau » à Binche.

Diplômée en dentelle de l’Ecole Plus Oultre de Binche, elle maitrise de la dentelle classique, à fils coupés (technique dite « Duchesse ») et dentelles à fils continus dont notamment le point de Binche. Elle maîtrise également la dentelle contemporaine qui marie des matériaux divers, fil de soie, coton, métal, rafia, corde,… idéale pour confectionner des chapeaux, colliers, bracelets, sans oublier la dentelle en 3D.

Chapeau Mala, Broche, 2021. Dentelle contemporaine. Rafia, fil de nylon, film métallique et fil métallisé

Marie Françoise COULONVAL

Vit et travaille à Fontaine-Valmont

Après de longues années à l’Académie de Binche, en dessin et en peinture, l’envie de travailler en trois dimensions pousse Marie Françoise Coulonval à s’initier à la sculpture (Académie de Châtelet), au travail du fer (Ecole Industrielle de Thuin) puis à la céramique.
Son travail porte sur l’humain, sa vulnérabilité, sa fragilité, son interdépendance.

L’homme donne un sens à son existence par les liens qui l’unissent aux autres. La céramiste illustre ce paradoxe de la condition humaine que sont ces liens à travers des silhouettes à la fois uniques et inextricablement reliées.

Trio et Quintet, 2022. Modelage. Terre cuite émaillée Quatuor, 2022. Modelage. Terre cuite patinée

 

Nathan DE CLERCK (La Forge du Morse) – Mention du Jury 

Vit et travaille à Thuin

Passionné et collectionneur de couteaux depuis de nombreuses années, le coutelier décide de sauter le pas et de participer à un stage à la forge d’Ostiches où il apprend les techniques de forge de coutellerie.
Le coutelier présente notamment « Belgir », une pièce qui est le mariage entre ses deux pays préférés, la Belgique avec ses intercalaires en noir, jaune et rouge et la Verte Érin avec le trèfle irlandais d’un côté du manche et l’arbre de vie de l’autre.

Belgir, 2022. Couteau en acier Damas de trois couches composé d’O2 et de 15N20, manche hybride de loupe d’orme et de résine cosmos, perle en résine cosmos et étui

Sonja DELFORCE

Vit et travaille à Chapelle-lez-Herlaimont

Après des études de dessin, peinture et histoire de l’art à l’Académie des Beaux-Arts de Charleroi, Sonja Delforce a choisi le travail de la terre comme mode d’expression privilégié. Ses pièces sont façonnées à la main par un travail d’assemblage de colombins et de plaques d’argile. Après une première cuisson, elle pose les glaçures, oxydes et colorants au pinceau ou à la brosse et recuit le travail une nouvelle fois dans un four électrique à haute température. Ses formes s’inspirent de la nature. Sans jamais être une figuration servile, les courbes, lignes et couleurs observées font naître un paysage intérieur. La céramiste considère son travail toujours effectué de manière ludique, comme un journal intime, chaque jour sa page.
Ses formes ne représentent pas la réalité mais se veulent le reflet d’émotions, de sentiments et de besoins personnels. Ne se servant jamais d’un moule, elle laisse libre cours à son imagination et réinvente à chaque nouvelle forme. Cuissons après cuissons, réussies ou ratées, répétées, les pièces sont parfois émaillées une seconde ou une troisième fois, inondées à nouveau d’engobes. Elles illustrent la déception ou la joie de la découverte de nouvelles matières oxydées ou fissurées par les hautes températures du four.

Céramiques sculpturales, 2022. Grès avec engobes et émaux. Cuisson à 1250°

Christel DELIÈGE

Vit et travaille entre Binche et Rome

Anthropologue diplômée de l’Université de Liège, directrice du Musée international du Carnaval et du Masque de Binche durant dix ans, passionnée par les bijoux traditionnels, Christel Deliège décide en 2016 de rejoindre son mari à Rome et de reprendre des études d’orfèvre. Inscrite depuis à l’Accademia delle Arti Orafe de Rome, elle partage sa vie professionnelle et artistique entre Binche et Rome.

D’inspiration ethnique dû à sa formation initiale, ses créations sont réalisées avec l’ancienne technique de la cire perdue.
Chaque collection, chaque bijou évoque une histoire, une réflexion.
Ici, la collection « Good Luck » renvoie à la superstition du porte-bonheur. Typiques de l’homme, présents dans toutes les cultures, certains talismans devenus internationaux sont encore aujourd’hui, et plus encore dans les temps incertains que nous traversons, des objets de transfert et de refuge.
Alors, pourquoi pas un bijou synthétisant quelques-uns de ces symboles ?
En Italie, le corail, couleur de la vie et de l’amour, la corne, le fer à cheval, le biscuit de la fortune sont quelques-unes des superstitions liées au bonheur et à la fortune. A Binche, cela pourrait être la plume. Fusion entre deux symboles Unesco, le beffroi de la ville et son carnaval, le pendentif reproduisant la silhouette de l’hôtel de ville chapeauté d’une plume d’autruche pourrait être un signe d’appartenance identitaire porté un jour de carnaval ou lors de tout autre jour.
Enfin, avec la bague « Trypophobie » (phobie des trous pouvant avoir un lien avec un réflexe ancestral de fuite devant des animaux venimeux) il n’y a qu’un pas entre les 13 trous de la chance et les cavités détestées, pas que franchi allègrement l’art du bijou.

Collier Good Luck, ca 2022. Cire perdue. Argent, bronze, corail et plume d’autruche En collaboration avec Laura Colli, orfèvre Collier Biscuit de la fortune et Broche Plume d’un jour, ca 2022. Cire perdue. Bronze et plume d’autruche Bague Trypophobie, ca 2022. Cire perdue. Argent

Francine DELMOTTE

Vit et travaille à Roux

Formée en poterie et en céramique à l’Académie des Beaux-Arts de Charleroi, Francine Delmotte s’intéresse tout d’abord aux formes incurvées qu’elle réalise dans un premier temps en faïence ou en porcelaine. C’est maintenant la pâte de verre, matériau offrant d’innombrables possibilités et dont elle maîtrise les cuissons, qui retient son attention. Elle y développe un répertoire de formes curvilignes dont la finesse des parois et leur matité rugueuse confèrent aux objets des allures polaires.

Sans titre 1, 2019. Estampage dans moule réfractaire. Grand cône en fritte de verre extérieur noir et grand cône en fritte de verre intérieur blanc Sans titre 2, 2021. Estampage dans moule réfractaire. Trois bols en fritte de verre noire, engobe sous cuit et intérieur porcelaine

Bernadette DEMOULIN

Vit et travaille à Fontaine-l’Evêque

Diplômée en art textile à l’Académie des Beaux-Arts de Charleroi, Bernadette Demoulin continue de fréquenter l’atelier de sérigraphie et celui de sculpture pour réaliser des formes en volume.
Sans cesse à la recherche de nouveaux volumes et de nouvelles matières, Bernadette Demoulin présente En léthargie, une composition mixte qui s’inspire du corps humain et de ses facultés énergétiques. Les nombreuses racines façonnées en vannerie et au crochet sont autant de capteurs invisibles dont le corps se sert pour puiser sa nourriture spirituelle. Réagissant aux vibrations de nos rêves et à l’environnement électromagnétique, le corps endormi est faussement apaisé. Le stress du réveil lui permettra de reprendre le fil du temps.

Léthargie, 2022. Tissage tubulaire, crochet et vannerie. Coton

 

Lindsay DJAROUD (Lijika Créations)

Vit et travaille à Aiseau-Presles

Formée en Bijouterie-Joaillerie à l’Académie de Beaux-Arts de Châtelet, Lindsay Djaroud devient membre des Métiers d’art en 2017 et ouvre son atelier boutique grâce à un appel à projets de la région wallonne.
Inspirée par le concept du surcyclage, l’artisane développe une ligne de bijoux et d’accessoires dans lesquels elle ressuscite les objets du quotidien devenus désuets afin de leur donner une nouvelle vie. Elle détourne (le plus souvent) des couverts, principalement en argent, qu’elle travaille en utilisant différentes techniques, découpe, martelage,…

L’artisan s’est inspirée d’un sujet sensible qu’elle compare à la seconde vie que procure l’artisanat aux matériaux de récupération. A travers la série L’inutile, Lindsay Djaroud évoque le harcèlement scolaire. Comme les coups de marteau qui défoncent le métal, les mots et les insultes écorchent, blessent. Leur répétition active les plaies et parvient à faire de la victime un être déformé. Toutefois, comme la vieille argenterie cabossée, lorsqu’elle atterri sur le bon établi, elle retrouve son lustre d’antan. Une symbolique positive qui, par glissement, illumine la problématique du harcèlement.

L’inutile ou harcèlement scolaire, 2022. Surcyclage d’anciens couverts et crochet aux doigts de fils de laiton. Argenterie et laiton

 

Christine DOFNY-FOUCART (Chris’Tiss)

Vit et travaille à Gilly

Après une formation à l’Institut Bischoffsheim à Bruxelles, section Arts du tissu, Christine Dofny-Foucart exploite sa passion des fibres en tant que tisserande. Elle travaille sur un métier en bois 120 cm, 8 lames, 10 pédales, ou sur un petit métier portable simplifié lorsqu’elle réalise des démonstrations lors de marchés d’artisans. Elle produit des écharpes, des étoles, des ponchos, des sacs.
Ses tissages sont réalisés en matières naturelles exclusivement (laine, mérinos, mohair, alpaga, coton, lin,…) issues de provenances diverses. Ses recherches portent sur les gammes de couleurs, ainsi que sur les différents points de tissage.
La tisserande propose une série trois pièces produites au début de l’été 2022, dont le fil conducteur est une recherche sur les couleurs gaies et leur impact sur l’humeur.

Etole, 2022. Tissé main, enfilage chemin de rose sur douze fils. 100 % laine, coton et soie dans les tons jaune et orange. Etole, 2022. Tissé main, enfilage chemin de rose sur douze fils. 100 % laine et coton dans les tons jaune, rose et rouge. Teintures artisanales. Etole, 2022. Tissé main, enfilage chemin de rose sur douze fils 100 % laine et coton dans les tons jaune et dégradés turquoises.

 

Raymond DRYGALSKI

Vit et travaille à Jumet

Lamineur pendant vingt-cinq ans, Raymond Drygalski s’est tourné vers le dessin et l’aquarelle. Il a été formé à l’école d’Art de Marcinelle, puis à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Charleroi ainsi qu’à celle de Namur, où il a étudié la gravure. L’artisan est membre du Collectif Les Têtes de l’Art et des Métiers d’art du Hainaut depuis les années 80.

Gravures à l’eau-forte, ca 2022. Aquatinte

 

Céline EVRARD (Céline Hats)

Vit et travaille à Deux-Acren. Show-room à Uccle

Après des humanités artistiques, un diplôme de styliste modéliste en Haute Couture à ESMOD Paris en poche, Céline Evrard s’est très vite spécialisée dans le chapeau en suivant de nombreuses formations à Bruxelles, Paris, Lyon, La Haye, Londres,…
Tressage et technique traditionnelle de la paille cousue machine, moulage de cuir de poisson, thermoplastique, structures légères, sparterie, plumasserie, fleurs en soie n’ont plus de secrets pour elle. Elle conçoit le chapeau comme une sculpture à porter en utilisant les matières les plus nobles. Déjà récompensée pour son travail digne de la haute couture, Céline Evrard allie un savoir-faire traditionnel et des techniques innovantes pour répondre aux attentes les plus exigeantes du monde du spectacle, de la mode et de ses clientes particulières. Son expérience de chapelière accessoiriste dans les ateliers de Franco Dragone à La Louvière ainsi que pour Holiday on Ice, la maison Costhéa ou encore les 3 Vallées l’amène actuellement à exporter ses créations vers Paris, le Japon et le Qatar notamment. Elle a aussi un show-room à Uccle où elle reçoit les clientes sur rendez-vous.

La modiste s’est inspirée du soleil pour cette série de coiffes réalisées selon différentes techniques et en diverses matières. Coiffe en feutre structuré, plumes de coq et crin de nylon. Bibi à la base perlée rehaussé de crin de nylon structuré à l’aide de laiton. Coiffe à base d’herbes de la Pampa réalisée en collaboration avec Siré KABA (styliste de la princesse Delphine de Saxe-Cobourg) pour le défilé ERRATUM Fashion lors de l’Afropolitan 2022 à BOZAR Bruxelles.

Coiffe Envolée, 2022. Modelage. Laiton, bois et herbes de la Pampa Coiffe Tourbillon, 2021. Toile raide. Perles et crin Coiffe Tumulte, 2021. Modelage. Feutre, crin et plumes

 

Jérémy GALLEZ (JG Création)

Vit et travaille à Dour

Après plusieurs années en arts plastiques, Jérémy Gallez termine son cursus scolaire secondaire comme métallier soudeur. Il crée en 2007 ses premières sculptures avec la ferme volonté d’exprimer émotions, états d’âmes et visions personnelles de son environnement. D’emblée, on le classe dans la figuration géométrique et expressive.
En 2013, après de fréquentes visites dans les expos d’arts contemporains, il se tourne vers l’art plus populaire : pop art, street art, geekart en puisant son imaginaire dans la sphère des héros d’enfance, de la publicité, de la bande dessinée, des animaux.
Aujourd’hui, son travail aboutit dans la catégorie récup art upcycling, en exploitant des matériaux de récupération tels que : des tôles de carrosserie, des bidons d’huile, des écrous, des charnières, des ressorts,…
Grâce à la maîtrise de son chalumeau et guidé par son intuition, il exprime une force dans l’expression décadente de ses créatures, héros et animaux qui nous rappelle des souvenirs de notre adolescence.

Mandrill, 2022. Tête de mandrill par soudure et assemblage métallique. Acier

 

Marianne HOUYOUX

Vit et travaille à Nimy

Sans formation artistique particulière, Marianne Houyoux s’est initiée à la terre en 1996, aux Cours des Métiers d’Art du Hainaut. De cours réguliers en stages, elle se perfectionne pendant une dizaine d’années avec Lucie Nachtergaële avant de reprendre des cours aux mêmes Métiers d’Art du Hainaut à Jemappes en 2015 auxquels elle est toujours inscrite, soucieuse d’approfondir d’autres techniques.
Le travail de la céramiste est essentiellement intuitif, sans schéma ou démarche intellectuelle préalable. Suite d’essais et de recherches qui le font évoluer, son intérêt se porte avant tout sur la forme dont les courbes, structures, matières, volumes voire les déformations sont privilégiés. Cela débouche ici sur des personnages. Déjà élaborées il y a quelques années sous des formes plus simplifiées, leurs silhouettes ont refait surface.
L’artisan leur conserve une note « naturelle« , minérale par la terre « nue » et végétale par la texture. Les pièces présentées sont pour elle l’expression de l’émergence d’une identité émanant de la matière, de la Terre.

Emergence 1, 2 et 3, 2020. Céramique. Terre émaillée grès

 

Anne JANSSENS et Alain DEGUIDE (Bagatelles Créations)

Vivent et travaillent à La Louvière

Alain a été fondeur d’art à l’Ecomusée de Bois du Luc. Découvre le travail du verre à la flamme en 2005. Formation aux techniques du verre filé en France (maître verrier vénitien Lucio Bubacco) et au Musverre à Sars-Poterie.
Anne a reçu une formation pluridisciplinaire à l’Académie des Arts de Braine-L’Alleud (pratique expérimentale). Formation aux techniques du verre filé et soufflé en 2005 et en création de parures à Paris chez Michèle Sauvage en 2015. Elle travaille en collaboration avec Alain Deguide, dessine et imagine les collections. Leur travail consiste à créer des perles de verre à la flamme, au chalumeau à partir de baguettes de verre colorées à base d’oxyde métallique.

Pour cette parure, ils ont travaillé à quatre mains et pratiqué le filage de verre à la flamme.
Inspirés par l’univers sous-marin, le motif de l’anémone s’est révélé comme une évidence. Le mouvement ondulatoire, la transparence de la fleur marine de même que sa couleur bleue font référence au monde abyssal et à ses mystères. Familiarisés avec la technique de la perle de verre, les artisans ont ici voulu montrer une autre façon de travailler le verre à la flamme. Le bijou devient sculpture et le verre chauffé se travaille dans l’espace de la 3D.

Collier, bague et paire de boucles d’oreilles Anémone, 2022. Verre filé à la flamme. Verre et argent 925

 

Jean-Pierre LABARQUE (Jepila)

Vit et travaille à Mouscron (Mont-à-Leux)

Jean-Pierre Labarque a débuté sa carrière il y a soixante ans, à quatorze ans, comme apprenti à Courtrai. Là, il apprend la gravure sur étain, la sertissure et le métier de bijoutier et d’orfèvre. Après avoir travaillé pour d’autres bijoutiers, il ouvre son commerce. Outre la réparation, il développe progressivement sa créativité à ses heures perdues.

L’artisan présente deux séries de bijoux : pendentif et bague en argent, deux pendentifs en argent et nacre.

Bague Fleurs, ca 2022. Argent. Pendentif Acarien, ca 2022. Argent et pierre naturelle. Pendentif Bouddha, ca 2022. Argent et perle naturelle. Pendentif Guitare, ca 2022. Argent et perles naturelles

 

Jacqueline LANDRIEN

Vit et travaille à Mont de l’Enclus

Jacqueline Landrien pratique le bronze à la cire perdue depuis une dizaine d’années. Sur base d’une sculpture en terre moulée, elle réalise un moule en cire qu’elle retravaille. Elle module la cire, la resculpte, lui ajoutant des tissus ou autres empreintes afin qu’il en résulte des pièces uniques. Ses sujets de prédilection sont les danseuses, les gymnastes, le nu, parfois présentés dans, ou sur un cercle, en équilibre, mais toujours en mouvement. La créatrice tire parti des résultats parfois surprenants et insolites du métal après la coulée. A la solidité et à la densité du bronze, elle oppose le mouvement et la légèreté de ses personnages. Parfois, le verre oppose sa délicatesse et sa transparence à la force du bronze.

Ours blancs sur la banquise, 2022. Fusing. Bronze

L’acrobate au ruban II, 2021. Bronze

 

Anne LAURENT-de GHELDERE (Artizanne)

Vit et travaille à Naast

Touche à tout et autodidacte en de nombreux domaines, Anne Laurent-de Gheldere pratique la peinture, le travail du verre, la peinture sur soie,…
Anne Laurent est une de nos membres les plus anciens. Elle cultive son dynamisme à travers ses créations.
Pour cette exposition, Anne Laurent a choisi de s’exprimer à main levée, sur la mousseline de soie. Les couleurs éclatent, fusent, se mélangent, pour créer des gammes chromatiques libres et inattendues, seul le choix des tonalités étant prémédité. Aucun dessin préétabli, ni serti de formes, seule la façon dont la couleur s’approprie la soie génère la composition.

Paréo fleuri, 2022. Peinture à main levée et léger travail au sel. Crêpe de Chine n°14. Paréo panaché de couleurs, 2022. Peinture à main levée. Crêpe de Chine n°14. Foulard, 2022. Peinture à main levée. Mousseline de soie n°4 et 5

 

Gérard LENGLAIS

Vit et travaille à Carnières

C’est à travers la sérigraphie que Gérard Lenglais effectue ce qu’il appelle un travail de mémoire. Au départ de photographies d’archives du patrimoine rural et industriel de la Région du Centre, il interprète les paysages pour redonner vie et poésie aux sentiers oubliés ou aux charbonnages désaffectés.

Il présente la « Maison du Garde » (hameau de Collarmont à Carnières), ca 2022, une sérigraphie sur papier.

 

Karine LÉTÉ (LK Sculpture)

Vit et travaille à Casteau
Artisan verrier par passion, Karine Lété est licenciée en sciences zoologique et continue d’enseigner la biologie à Mons. En 2010, elle décide d’élargir ses horizons et suit diverses formations artistiques : la sculpture de la terre, la ferronnerie d’art, le fusing et le soufflage du verre.
Son objectif est de manipuler, de façonner et d’associer ses deux médiums préférés et pourtant si opposés: le verre et le métal. Ces transformations de matières lui permettent de comprendre les nombreux liens qui se tissent, coexistent, évoluent, se brisent ou se transforment au fur et à mesure. Ses créations ne tiennent qu’à un fil… Mais au-delà de leur apparente fragilité émane une véritable force de vie. Défier la matière et les lois de l’équilibre pour capturer l’essentiel de la vie, est le thème de prédilection de cette passionnée de verre et de métal qui évolue en parfaite symbiose avec la nature.
Les pièces présentées questionnent le monde sous-marin. Le bleu azur évoque les profondeurs abyssales, profondeurs qui peuvent aussi être celles de notre inconscient. La maille de fer, construite comme un écrin contribue à mettre en exergue l’équilibre fragile de ces milieux aquatiques mystérieux encore à découvrir.

« L’âme à la couleur du regard. L’âme bleue seule porte en elle du rêve, elle a pris son azur aux flots et à l’espace » (Guy de Maupassant)

Fonds abyssaux 1 à 5, 2019 et 2022. Fusion thermoformage sur maille de laiton. Verre de récupération et maille de laiton

 

Sabine LONDOT (Sabine Londot)

Vit et travaille à Charleroi

Professeur d’éducation plastique depuis 1980, formée aux Académie de Charleroi puis de Châtelet, Sabine Londot est membre des Métiers d’art du Hainaut depuis 2006 (dont elle obtient le Premier Prix en 2009 et le Second en 2017).
Selon elle, le bijou n’est pas qu’un assemblage de matériaux précieux. Il est l’image de celui qui le crée, une rencontre avec celui qui le porte. Il est aussi le reflet de son époque et de sa communauté humaine.

En cette période troublée où les valeurs sont mises à mal, où les difficultés environnementales se dédoublent sur fond de crise économique, donner du sens à ces actes et à ce que l’on transmet s’avère primordial.
Cette série de bijoux a pour point de départ une question : « Ça t’intéresse de vieux bijoux avec lesquels mes sœurs et moi jouions dans notre jeunesse ? Nous vidons la maison de notre maman et aucune de nous n’en veut » Dès le lendemain, un enchevêtrement de matières restées à l’abandon durant plusieurs dizaines d’années encombrait l’établi de Sabine Londot. Les bijoux noircis par le temps, aux formes baroques, pourtant éloignées de l’univers habituel de la créatrice, ont peu à peu retrouvé leur éclat.
L’empressement de la découverte a vite fait place au travail délicat de découpe et de ciselage. Nettoyées, lustrées, les chaînes, perles et pierres ont repris des formes contemporaines. L’adjonction de vernis, de fil de laiton et de soudures à l’argent ont recréé cet ensemble improbable.
Comme Sabine Londot le souligne, de créatrice de bijoux conceptuels, par cet exercice, je suis devenue artisan restaurateur de souvenirs déchus.

Collier et boucles d’oreilles Souvenir de Suzanne, 2022. Techniques de bijouterie. Laiton et perles blanches et roses

Collier, boucles d’oreilles et bague Souvenir de Suzanne, 2022. Techniques de bijouterie. Laiton et perles roses

 

Magdalena LUKASZYNSKA (La Rosace)

Vit et travaille à Ath

Diplômée du secondaire à orientation Arts Plastiques en Pologne, Magdalena Lukaszynska a ensuite suivi un cursus en Belgique dans différentes académies des Beaux-Arts : Verviers (gravure et dessin), Liège (publicité) et Tournai (Master en communication visuelle et Agrégation de l’enseignement secondaire supérieur). Elle s’est formée à la création et à la restauration de vitraux chez Polymères à Braine-le-Comte de 2009 à 2014.
En parallèle de son activité de vitrailliste, elle est professeur en Imprimerie et en industrie graphique, puis en Infographie et en images de synthèse à l’Institut Don Bosco de Tournai depuis 2004. Elle développe également une activité complémentaire de services graphiques.
Magdalena Lukaszynska est membre des Métiers d’art du Hainaut depuis juin 2022. Pour cette exposition, la créatrice propose des luminaires réalisés selon la technique des vitraux à joints de plomb. Ces appliques à led’s sont le résultat d’un partenariat avec la firme Dariusz Maziakowski pour l’électronique et la soudure du cadre.
Les petits vitraux carrés minimalistes sertis au plomb fournissent des luminosités tamisées adaptées aux différentes pièces de la maison. Selon les inspirations, les lampes « Nymphéas de Monet« , « Jus de citron » ou « Douceur du feu » engendrent des ambiances diverses. Certaines offrent des incrustations de matériaux étrangers au verre tel le quartz sertis grâce à la technique Tiffany.

Applique lumineuse Jus de citron, 2021. Vitrail. Cadre en acier et Led’s / Applique lumineuse Douceur du feu, 2021. Vitrail. Cadre en acier et Led’s / Applique lumineuse Nymphéas de Monet, 2021. Vitrail. Cadre en acier et Led’s

 

Jean-Louis MAITRE

Vit et travaille à Nalinnes

Professeur de français en première année du secondaire pendant trente-sept ans, Jean-Louis Maître a toujours été passionné par le bois et plus particulièrement par le tournage et la sculpture. Lorsque vient l’heure de la retraite en 2010, il s’oriente vers le tournage du bois. Après une première initiation, il s’outille et affine sa technique lors de différents stages, en Belgique et en France.
L’artisan privilégie le tournage de pièces qui lui permet de profiter des imperfections du bois.
Jean-Louis Maître propose deux pièces bien distinctes. Tourné dans un morceau de platane fraîchement abattu, ce chapeau qui ne pèse pas plus de 300 grammes et dont l’épaisseur maximale est de 6 millimètres peut être porté. L’avantage de tourner un bois lorsqu’il est encore vert, réside dans le fait qu’il est possible de « voir au travers » grâce à un éclairage adapté afin de de garantir une unité d’épaisseur. Par ailleurs, un bois frais, au plus fin, peut se déformer légèrement sans « craquer », à condition que le cœur ait été enlevé.
La « roue » quant à elle a été tournée dans un morceau de frêne, particulièrement échauffé (on dit d’un bois qu’il est échauffé lorsque, laissé dans l’humidité, il est envahi par un champignon qui « mange » les parties « plus faibles ». Une fois le bois mis au sec, le champignon « meurt » laissant la place à des inflorescences particulières). A l’intérieur, s’est ainsi encastré un cercle en « loupe de chêne ». La difficulté résidait dans le fait de tourner une « roue » au « galbe » constant, à la manière d’une roue de brouette. L’ensemble se veut simplement décoratif, sur le thème des planètes.

Chapeau, 2022. Tourné vert dans un morceau de platane

SAToURNE, 2022. Tourné dans un morceau de frêne échauffé et dans une loupe de chêne, le tout sur un support métallique

 

Marie Agnès MARLAIR

Vit et travaille à Loverval

Formée initialement au tournage de la céramique et diplômée de l’Académie des Beaux-Arts de Charleroi en Céramique sculpturale, Marie Agnès Marlair pratique depuis six ans la sérigraphie sur porcelaine et sur porcelaine papier, matériau difficile mais passionnant. Elle imprime des structures et des aplats colorés de tendances géométriques.
Elle présente des pièces en porcelaine coulée sur dalle de plâtre pour assurer la finesse des parois. Les plaques de porcelaine sont imprimées avant séchage, lorsqu’elles sont encore malléables. Leur mise en forme et leur contorsion n’interviennent que lors de la seconde phase.

Cinq carrés Evasion, 2022. Coulage et sérigraphie. Porcelaine à l’os

 

Nicole PIETTE (Au fil de vos Idées)

Vit et travaille à Gozée

Depuis son adolescence, Nicolle Piette aime les chapeaux et rêvait de pouvoir en créer.
En 2004, le hasard d’une rencontre lui permet d’intégrer l’école de promotion sociale de Binche afin d’y suivre une formation. Elle se lance alors dans la création de chapeaux de mariage. Elle travaille les matières naturelles telles que le sisal, le buntal, l’abacca de soie, le feutre de poil de lapin. Dispensant désormais elle-même cette formation à Binche, elle continue de se former aux nouvelles technologies adaptées à la mode, notamment le travail des thermoplastiques : des matières qui, une fois chauffées, deviennent rigides et structurées. Ces bases en thermoplastique peuvent alors être recouvertes ou laissées comme telles.
La modiste présente des chapeaux réalisés selon différentes techniques : moulage du sisal (matière naturelle se présentant au mètre sous forme de grilles comme de la toile de moustiquaire), travail de fil de fer en laiton enrubanné. Le travail de la plume y est aussi présent de diverses manières : fleurs en plumes d’oie découpées, évidement du rachis de plumes d’autruche pour les structurer.

Serre-tête, 2022. Forme moulée en 3D, découpage des plumes pour former des fleurs. Sisal, plumes d’oie et rachis d’autruche

 

Marie-Thérèse PILLON (Chapo‘T’ose)

Vit et travaille à Villerot

Créatrice de chapeaux découpés à main levée, assemblés à la machine à coudre et complétés par du cousu main, Marie-Thérèse Pillon présente ici des accessoires textiles. En cette période où le zéro déchet est devenu une nécessité, Marie – Thérèse Pillon redonne vie à des vêtements devenus inutiles.
Après une carrière en tant qu’institutrice maternelle où la créativité est une composante du quotidien, elle crée désormais pour son plaisir. Autodidacte, elle réalise des chapeaux atypiques, découpés à main levée de manière instinctive dans des textures souples, assemblés à la machine à coudre et terminés par de nombreux petits points cousus main.
Adepte des formes colorées, la créatrice propose des créations réversibles, modulables, toujours en pièces uniques. Des accessoires textiles customisés et multifonctions tels des bandeaux pouvant su muer en tours de cou ou en coiffes.

Série Couleurs d’automne

Chapeau tissu coloré, 2022. Chapeau réversible noir classique. Couture machine. Quatre customisations interchangeables cousues main / Chapeau tissu brun, 2022. Chapeau réversible deux tons. Couture machine. Deux customisations interchangeables cousues main / Chapeau tissu ligné, 2022. Chapeau réversible textures imperméables. Couture machine. Deux customisations interchangeables cousues main.

 

Melina POLLEZ (CeraMeli)

Vit et travaille à Marcq

Depuis toujours attirée par les rencontres, Melina a, dans une première vie, été agent de voyage et a parcouru le monde à la découverte de diverses cultures. Elle a ensuite découvert la céramique il y a plus de dix ans. Prise de passion pour la terre et la magie de sa transformation, elle exploite des techniques variées, allant du tournage au coulage et passant par les différentes méthodes de finitions et de cuissons.
La céramiste est membre des métiers d’art de la Province de Hainaut depuis 2020.
Inspirée par le monde végétal et plus particulièrement de celui des cénotes au Mexique (gouffres naturels partiellement remplis d’eau), Melina Pollez propose des pièces émaillées à travers lesquelles elle souhaite faire transparaitre la profondeur et l’intensité de ces trous d’eau entourés de verdure. Elle a imaginé une série de plats et coupelles en émaux réalisés selon la technique de cristallisation dans laquelle des végétaux sont fusionnés dans la porcelaine. Les camaïeux de verts et bleus profonds lui permettent d’exprimer la beauté de la nature et surtout d’en rappeler sa fragilité face à l’effondrement climatique.

Trio de cénotes (puits sacrés), 2022. Coupes et végétaux en céramique. Porcelaine, émail cristallisé et jus d’oxyde Cénotes (puits sacrés)

Forêts vus du ciel, 2022. Céramique. Porcelaine et émail cristallisé

 

Diane TENRETMention du Jury 

Vit et travaille à Court-Saint-Etienne

Céramiste depuis plus de 15 ans, Diane Tenret a toujours été fascinée par la Nature et l’âme humaine. Son travail se situe à la jonction de ces deux mondes et s’en inspire. Elle tente d’interpréter la nature sous toutes ses formes. En mariant les matières naturelles tels le bois ou la terre, via la porcelaine et les matériaux de récupération, elle établit des ponts entre ses rêves, son imaginaire et la réalité.
Pièces décoratives, utilitaires, bijoux, la gamme de recherche de la créatrice est large, tout comme l’exploration des différentes techniques qui l’ont amenée à développer la sienne : la porcelaine coulée à la cuillère, technique grâce à laquelle elle crée des « dentelles végétales » en terre, telles des végétaux, ronces,… entremêlés.

Pour cette exposition, elle présente un travail qui lui tient particulièrement à cœur, une sorte de « patchwork » intergénérationnel créé à partir des dentelles au crochet et broderies que sa grand-mère faisait quand elle était enfant. Associées à ses porcelaines coulées à la cuillère, les vieilles dentelles établissent un lien tangible entre passé et présent, contemporain et classique, ancien et neuf, un lien de vie, hommage à toutes les grands-mères. Le message de ces précieux morceaux de vie du passé brodés à ses porcelaines se renforce symboliquement par la présence de « cordelettes bijoux » qui s’en échappent à la façon des « quipu incas » (système d’écriture utilisé par les Incas au moyen de cordelettes et de nœuds) qui véhiculent encore des mystères non percés.

Ruban de Vie, 2022. Porcelaine coulée à la cuillère et couture. Porcelaine et dentelle

Installation de trois boutons de fleurs Floraison d’Amour, 2022. Porcelaine coulée à la cuillère et couture. Porcelaine et dentelles/broderies de ma grand-mère

 

Brigitte VAN WYMELBEKE (La Maison Art Schéma)

Vit à Blaugies
Magasin : 40 rue des Fripiers, 7000 Mons

Brigitte Van Wymelbeke est tapissier décorateur. Elle exploite un commerce familial, à Mons, axé sur la décoration d’intérieur.
A côté du garnissage, réalisé selon la méthode traditionnelle ou de manière contemporaine, elle réalise des objets et des montages textiles, des décors sur commande.

Fauteuil boule, 2022. Tissu de laine Pouf carré, 2022. Tissu chiné, mousse et socle en MDF

Deux cache-vases en feutrine, 2020. Feutrine 100 % laine

 

Claudine VANDERICK

Vit et travaille à Ghlin

Claudine Vanderick a rencontré la terre en 2000, à l’école des Métiers d’Art du Hainaut, en Section Tournage avec comme professeur Jean-Jacques Mathieu. Elle poursuit sa formation avec Emile Desmedt en 2009 à l’Académie du soir des Beaux-Arts de Tournai dont elle a été diplômée en 2018. Prix des Métiers d’art du Hainaut en 2010 puis lauréate du Prix de l’école des Métiers d’Arts du Hainaut en 2011, la céramiste vit la terre de façon viscérale. Fruit d’une expérience intérieure, son travail n’est ni calculé, ni réfléchi. Guidé par l’émotion, il respecte ce que la terre lui propose.

La céramiste propose un objet à la fois utilitaire et décoratif, un plat en forme de feuille réalisé en porcelaine papier. La fragilité du matériau évoque celle de notre planète. La couleur de l’émail rappelle celle du feu, ce feu qui brûle un peu partout et accélère d’autant plus vite l’inéluctable détérioration du climat.

Vasque, ca 2022. Porcelaine papier, décorée à la brique pilée

 

Isabelle WILLEMS

Vit et travaille à Boussu

Diplômée en peinture de l’école Saint-Luc de Mons, formée en sculpture puis en céramique aux Cours des Métiers d’Art du Hainaut à Mons, Isabelle Willems transmet sa vision intimiste et matiériste du monde.
Elle travaille surtout la céramique en se servant de son acquis sculptural, principalement au travers des techniques de « Raku » (Raku classique et nakked Raku). Elle s’essaye à l’incrustation de matières dans la terre (verre, cristal, métaux, bois ou papier).
Sortant de leur cocon, trois petits hommes, les yeux effarés, découvrent l’état du monde actuel. Que sera l’avenir ?

Homme Découverte 1, 2 et 3, 2022. Céramique/Raku. Terre cuite

 

 

INFOS PRATIQUES : ici

Exposition accessible

du 19.11 au 18.12.2022

Du lundi au vendredi :
09h ⟶ 18 h

Samedi et dimanche :
14h ⟶ 18 h

Entrée libre

Ateliers des FUCaM
Entrée par le parking rue du Grand Trou Oudart.

Manifestation organisée par l’Office des Métiers d’Art de la Province de Hainaut, Hainaut Culture, en collaboration avec la Maison de la Mémoire de Mons et l’appui des Ateliers des FUCaM et de Hainaut Tourisme.

D’autres articles

Suivez-nous sur Instagram & Facebook !

Aller au contenu principal