« Asia-Europe 5 » : Une exposition internationale d’art textile

14/03/2022

En ce moment, la cité textile déploie sur deux de ses musées une remarquable exhibition mettant à l’honneur l’inventivité dans le maniement des aiguilles et l’art du tissage. Le TAMAT et la Maison de la Marionnette à Tournai proposent deux regards différents mais complices sur le sujet, au travers des ouvrages aériens, des mobiles, des oeuvres lumineuses ou hérissées. Le point commun de ces deux expositions étant sans aucun doute l’infinie imagination et la poésie dont sont dotés les créateurs représentés.

Au TAMAT

Y sont montrés les travaux issus de Chine, Corée du Sud, du Japon, d’Allemagne, de Belgique, du Danemark, d’Espagne, de Finlande, de France, du Grand Duché de Luxembourg, de Hongrie, de Lettonie, de Lituanie, de Pologne, du Royaume Uni et de Suède, confiés par ces artistes féconds :

Edit Balogh, Klara Berge, Ulrika Berge, Kyoung Ae Cho, Włodzimierz Cygan, Verena Friedrich, Diana Harrison, Toko Hayashi, Chiho Ikeda, Chikako Imaizumi, Severija Inčirauskaitė-Kriaunevičienė, Kakuko Ishii, Mitsue Ito, Yasuko Iyanaga, Raija Jokinen, Hyom Kang, Chung-Im Kim, Ieva Krūmiņa, Mi-Kyoung Lee, Beili Liu, Jiyoung Moon, Sui Park, Sandrine Pincemaille, Helle Rude Trolle, Kenji Sato, Magdalena Soboń, Amparo de la Sota, Marika Szaraz & Richard Flament, Takaaki Tanaka, Sandrine Thiébaud-Mathieu, Helene Tschacher, Takumi Ushio, Makiko Wakisaka, Leyun Wang, Monika Žaltauskaitė Grašienė.

 Makiko Wakisaka élabore des installations d’origine végétale d’une grande complexité et d’une grande délicatesse.

Le fil conducteur est la présentation de réalisations témoignant de recherches et d’innovations dans le domaine de l’art textile.

Maitrises nouvelles, expérimentations en matière d’assemblages, détournements de matériaux. Les possibilités sont infinies, mais réalisées uniquement grâce à la virtuosité des créateurs qu’on imagine exaltés lorsqu’ils s’éloignent des exigences techniques traditionnelles.

Sui Park.  Le savoir-faire de cette artiste d’origine coréenne détourne les colsons pour les transformer en un banc de comètes.  

Beaucoup de grâce et de légèreté dans ces installations aux fibres tantôt serrées, tantôt déliées. Des pièces sur lesquelles on s’attarde pour un instant avec amusement, étonnement ou curiosité.

 Ulrika Berge crée de grandes fleurs qui s’animent inlassablement dans un balet calme et impassible.

Les émotions se succèdent au rythme scandé par les compositions et c’est un parcours un peu magique qui s’offre à nos yeux décelant des matières naturelles ou artificielles, traditionnelles ou inattendues.

Włodzimierz Cygan tisse le bois, la laine, l’agave, le PVC et les fibres optiques pour concevoir des pièces luminescentes aux couleurs changeantes.

Dans le cadre de l’exposition, le 19 mars, l’artiste Sei Arimori est invité et il installera son atelier à TAMAT. Il vous fera découvrir son travail qui repose sur la technique de tempera à la feuille d’or, utilisée par les peintres anciens.

A la Maison de la marionnette

Autre architecture, autre ambiance, autre mise en scène.

Gros coup de coeur pour le lieu : l’hôtel Peeters dont les belles cariatides nous accueillent au coeur d’un écrin de verdure. Un château particulier construit au début du 19ème siècle et tout à fait authentique qui révèle plus de 200 ans après son érection des décors en stucs, des marbres et parquets en marqueterie, un majestueux escalier dont les murs sont ornés de décors et pochoirs, et qui mène vers un petit dôme baigné de lumière colorée.

Une mise en scène qui contraste avec le TAMAT aux grandes salles sobres et modernes laissant toute la place aux oeuvres présentées.

Ici, on pénètre dans un décor chamarré, digne des Aventures du Baron de Münchhausen et on se lance à la recherche des petits modèles rassemblés par Dani Tambour. Ceux-ci cohabitent de manière très touchante avec les pantins de bois qui semblent prêts à s’animer dès qu’on détournera le regard d’eux.

Dani Tambour s’est  sans doute régalée à faire dialoguer ses créations avec les hôtes des lieux : les poupées porteuses de messages, les pièces textiles anciennes immaculées sur lesquelles courent des petits haïkus ou quelques aphorismes s’intègrent merveilleusement à ces espaces, accueillies par Guignol, Jacques (le plus célèbre des Porigelles à tringle), Groucha, Lola et tant d’autres…

Le 21 mars prochain, ce sera la journée mondiale de la marionnette de nombreuses activités sont prévues dans ce cadre le 20 mars.

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Une troisième institution est associée cette année à l’événement : La Manufacture à Roubaix (France).

Pour l’occasion, la Manufacture accueille au cœur de la collection permanente les œuvres de petites tailles – appelées aussi mini-textile – d’une trentaine d’artistes internationaux (Chine, de Corée du Sud et du Japon, pour l’Asie, et de pays européens – Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grand Duché de Luxembourg, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Royaume-Uni et Suède) qui présentent leurs créations les plus récentes en un dialogue interculturel où trames, fibres, techniques et textures s’entrelacent.

Du 19 février 2022 au 29 mai 2022

TAMAT

Place Reine-Astrid 9
B-7500 Tournai, Belgique
Tél +32(0)69 23 42 85
info@tamat.be

Maison de la Marionnette / Centre de la marionnette
Rue Saint-Martin 47
7500 Tournai – Belgique
+32 (0)69/88.91.40
maisondelamarionnette@skynet.be

Manufacture Roubaix

29 avenue Julien Lagache à 59100 ROUBAIX
+33 (0)3.20.20.98.92
contact@lamanufacture-roubaix.fr

 

Daisy Vansteene, Chargée de communication pour Hainaut Culture

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