L’Envol : soutenir les musiques actuelles aussi par l’image

Si vous suivez l’actualité des services culturels de la Province, vous avez forcément déjà entendu parler de l’Envol des Cités. Il s’agit d’un programme destiné à accompagner les artistes émergents dans le domaine musical. Porté par la Province de Hainaut depuis 18 ans, le projet a évolué et s’est adapté aux exigences et attentes des artistes. Il a même pris un sérieux virage lors du déferlement de la vague COVID, qui avait fait taire tous les amplis et micros dans nos régions pendant de trop longs mois, il y a de cela deux ans…

(c) Al Pixart, tournage Black Paper Plane

L’Envol des Cités est boosté comme jamais !

Avec au départ plus de 330 artistes inscrits en vue des auditions, parmi lesquels un jury a eu la lourde tâche de sélectionner seulement 10 finalistes, c’est une fameuse troupe que coachent les experts de l’Envol. En dehors des masters class, des évaluations scéniques, des enregistrements en studio et autres sessions de pré-production, les participants ont cette année eu la chance de pouvoir bénéficier du tournage d’un clip pour un de leurs morceaux !

À la base de cette nouvelle mesure en faveur des groupes et artistes, il y a les collègues du Service de Communication de la Province : Arnaud Dupire et Dimitri Toebat. Nous avons décidé de les mettre un peu en lumière, car c’est un travail tout simplement colossal de réalisation, de pré et de post production qu’ils ont accompli au cours des derniers mois.

(c) Al Pixart, tournage Morning Mood

Une paire d’yeux complices

L’équipe du Service de Communication est riche de profils très variés et complémentaires, elle est traversée par tous les âges. Au sein de cette team, Arnaud Dupire et Dimitri Toebat sont les derniers arrivés.

Dimitri est passionné par l’image. Après un Master en Publicité où il a pu suivre des cours en lien avec le cinéma, il s’est progressivement formé à la photographie professionnelle. Il a également travaillé pendant un moment dans le domaine de la musique pour le Label ACA Musique avant de rejoindre le service public. De son côté, Arnaud détient un Master en Arts du spectacle à Finalité écriture et analyse cinématographique. Réalisateur, cadreur notamment pour la célèbre émission « Le Jardin Extraordinaire », il maîtrise également l’art de filmer depuis le ciel car c’est un pro du drone. Ensemble, les 2 compères réalisent des vidéos particulièrement soignées tant sur le plan esthétique qu’au niveau de leurs scénarios.

On bosse sur des formes et contenus très variés, précise Arnaud, en lien avec tous les services de la Province et donc tous ses champs d’action. On peut travailler sur de l’information institutionnelle, sur de la communication interne, parfois on doit réaliser des tutoriels, des films d’animation, de la pub voire même des clips musicaux comme dans le cadre de l’Envol des Cités.

(c) Al Pixart, tournage pour Criminal Animal

Quand on les interroge sur ce qu’ils préfèrent, ils sont assez unanimes. Bien sûr ils adorent le rythme de leur job avec sa grande diversité en général, mais la réalisation des clips, semble particulièrement exaltante pour le duo.

Ce qui est génial, c’est le côté très créatif, on doit trouver des lieux de tournages, imaginer des récits, essayer d’explorer l’univers d’autres artistes, se creuser la tête pour trouver de bonnes idées qui portent les groupes, nous confie Dimitri.

Arnaud souligne que ce qui est très agréable aussi, est le fait d’être confronté à des personnes très différentes, qui possèdent leurs propres valeurs, leur image, leurs envies.

Une imagination sans bornes

Ce qui est frappant lorsqu’on visionne tous les clips réalisés, c’est leur formidable diversité, à l’image des registres musicaux des artistes en concours. Etant sur les routes du Hainaut à longueur d’années (5 ans pour Dimitri et 2 ans pour Arnaud), le binôme possède une sorte de cartographie mentale du territoire et conserve aussi précieusement les données de tous les lieux pouvant potentiellement accueillir les tournages. Ils bossent aussi souvent avec Hugues Vanhoutte du Service Cinéma de la Province pour utiliser d’autres décors car ils essaient d’amener à chaque fois de la nouveauté.

Flexibilité, réactivité et créativité sont un peu leurs maîtres-mots dans la cadre de l’Envol, car ils doivent sans cesse se contorsionner afin d’être disponibles pour les groupes. Chaque clip nécessite une bonne semaine de travail, entre les échanges et discussions, les jours de tournages et le montage, afin de pouvoir délivrer sur les réseaux des contenus de qualité professionnelle.

(c) Al Pixart, Envol des Cités 2022, interview pour les Fake Empire au Grand Hornu

A vrai dire, lors de la précédente édition, nous devions uniquement réaliser une petite capsule sous forme d’interview, avec un extrait musical mis en images pour chaque groupe, mais les retours des artistes étaient que ce contenu se révélait rapidement obsolète et donc finalement, ça nous demandait pas mal de travail pour un résultat sous-utilisé. C’est ainsi que nous avons soumis la proposition à notre Responsable de pouvoir travailler sur un clip complet. Ça requiert un peu plus de boulot, mais au final ça correspond réellement à une attente des finalistes. Chaque groupe voit son clip dévoilé sur les réseaux sociaux et dans le cadre de C Dans La Poche, et reçoit également un fichier vidéo avec le court-métrage. C’est énorme pour les groupes, car tourner un clip ça peut rapidement coûter plusieurs milliers d’euros, nous expliquent Arnaud et Dimitri.

Une réelle plus-value amenée par notre service public

Via ce projet, tant dans sa dimension de coaching, qu’au travers la production des vidéos, la Province offre un véritable service aux artistes grâce au savoir-faire de ses collaborateurs. Bien sûr il y a des moments forts, d’autres plus compliqués parfois.

Produire le clip de Bloocat a été particulièrement intéressant, car cette artiste savait précisément ce qu’elle attendait de nous, elle avait une image claire, un univers personnel aussi. Par contre on a eu des moments compliqués avec d’autres. Le pire a été le tournage de The Soundbirds pour qui on a vraiment pas eu de chance ! Nous avons a eu toutes les peines du monde à réaliser ce clip et les artistes n’y sont absolument pour rien. On a dû annuler à trois reprises le tournage car à chaque fois le bruit causé par la batterie posait problème dans l’environnement où nous étions, même si nous possédions toutes les autorisations… on a fini par en rire en disant que ce morceau était maudit ! lancent Arnaud et Dimitri visiblement amusés a posteriori.

(c) Emma Dubois, lors du tournage de Mercadillo Skapunk

Quand on les interroge sur leurs rêves pour la suite du projet, ils nous confient que ce qui les fait vraiment vibrer, c’est d’imaginer améliorer encore le look cinématographique des films produits dans le cadre de l’Envol des Cités.

Place à la finale le 2 décembre.

Si vous n’avez pas encore eu l’opportunité d’admirer les clips réalisés par ce talentueux duo, rendez-vous sur la chaîne Youtube de la Province de Hainaut consacrée à l’Envol des Cités 2023. L’apothéose de cette 18ème édition de l’Envol aura lieu le 2 décembre prochain à l’Auditorium Abel Dubois (RTBF Mons) avec dès 18h, une soirée de concerts. Durant la finale, les 10 groupes donneront le meilleur d’eux-mêmes en se produisant sur scène. Le public participera à l’élection du lauréat en votant pour son groupe favori. La soirée est gratuite et sur place, outre l’ambiance musicale, un bar sera installé, et un food truck permettra au public de se sustenter.

Dernière ligne droite donc pour les finalistes à qui on souhaite de follement s’amuser !

Les groupes en lice cette année sont :

Black Paper Plane, Bloocat, Criminal Animal, HNTRS, Mercadillo – SkaPunk, Morning Mood, NOA SANS H, ØDE, The Soundbirds et Ucci Why. À l’affiche également les lauréates de la précédente édition, les Fake Empire, qui viendront faire vibrer le public lors de cette finale.

Infos concernant la finale via Facebook

 

D’autres articles

Suivez-nous sur Instagram & Facebook !

Aller au contenu principal