Le livre des 100 et Avenue Rêve d’Or, deux livres portés par notre Bibliothèque provinciale

La Ribambelle des Mots, la Section Jeunesse de la Bibliothèque provinciale à La Louvière est à l’origine de deux publications : le Livre des 100, un imagier qui compte et Avenue Rêve d’Or, signé Carole Chaix et Carl Norac (éditions Cotcotcot).

Deux bijoux à prix modique.

Le Livre des 100 est né de l’ambition de créer de toutes pièces un livre magnifique, susceptible de célébrer les 100 ans de la culture en Hainaut.

De nombreux enfants ont fréquenté la Ribambelle des Mots, le mercredi après-midi, dans le but de relever ce défi. Support de leur créativité : les chiffres de 1 à 100. Ils ont inspiré dessins, collages, pop-up, poésie…

Plusieurs plasticiens ont été associés à sa conception et ont animé des ateliers pour le produire :

Chloé Perarnau (peintre)

Laurent Molet (Collage)

François Tusseki (Lettrage)

Anne Burgni (Papier marbré)

Nadia Corazzini (Pop-Up)

Maud Dallemagne (Sérigraphie)

Leslie Leoni (Gravure)

McCloud Zicmuse (Typographie)

Corinne Clarysse (Reliure)

En 2019, à l’invitation de la Bibliothèque provinciale de La Louvière, le poète Carl Norac et l’illustratrice Carole Chaix sont venus en résidence de création et d’immersion Avenue Rêve d’Or (un livre Rue des Amours en est né). Leur seconde résidence, dans le cadre du centenaire des bibliothèques, a abouti à la parution de l’album Avenue Rêve d’Or.

(c) Vincenzo Chiavetta

 

Carl Norac et Carole Chaix sont allés à la rencontre de la vie du quartier. Des moments précieux saisis sur le vif. Des recherches documentaires aussi ont mobilisé les artistes.

«Capter sur papier la silhouette d’un passant, une parole, une ombre, une lumière. Sonner à la porte des habitants aussi, nous présenter, recueillir des confidences. Je poursuis pour ma part ce rêve de photographier avec le langage», écrit Carl Norac en introduction de l’album.

Laurence Leffebvre, Responsable de la Section Jeunesse, se souvient du déménagement de la Section des périodiques vers le Gazomètre, elle aussi située Avenue Rêve d’Or : « Un jour, un petit train a emmené des lecteurs vers un Gazomètre tout proche et nous avons continué avec les autres. Très bientôt, nous partirons tous et emmènerons livres et lecteurs pour habiter avec eux ce gazomètre si beau. Cet album nous accompagnera, laissant un peu de nous à l’Avenue Rêve d’Or, emportant dans ses pages images et souvenirs d’une Bibliothèque Provinciale nouvelle et enracinée dans ses rêves d’or. »

Cet ultime déménagement aura lieu fin 2023, à la fois pour la Ribambelle des Mots et pour la Section Adultes/Ados.

 

« Madame Douce et Rêve d’Or

Madame Douce aime les arbres magnifiques. Comme un nom de danse, elle dit : Ginkgo bilboa.

Tel un voyage qui ne saurait tarder,

Elle répète : des cèdes de l’Atlas, juste en face !

Par la fenêtre, voici une âme avec vue pour madame

Douce, riche de cœur,

Sans autre fortune que la chance d’être là,

Il y a toujours un printemps caché dans toute feuille. Qui s’envole.

Quant au cheval Rêve d’Or qui donne son nom à l’avenue :

Rêve d’Or était un cheval champion du monde.

Il n’a pas connu les mines d’où ses semblables

Ressortaient aveugles.

Il n’a pas vu les trieuses de Bascoup aux fichus blancs,

Ni le sous-sol de Cronfestu, ni ceux de la pierre bleue

Au cœur jamais gris.

A-t-il un jour mangé du foin dans une belle assiette,

Une assiette qui parle ? Il a dû défiler ici,

Fier comme les mam’zelles un jour de carnaval.

Son rêve d’or à lui était peut-être un carré d’herbe

Ou une crinière moins bien peignée.

Ou alors il ressentit malgré tout la chance

De feuilleter les paysages, de La Louvière jusqu’à Paris.

parfois, dans l’air, il y a un hennissement si doux,

Un trot si délicat

Qu’on croit qu’il s’agit d’un enfant au foulard rouge

Et en retard sur le tambour.

On imagine alors entendre,

Comme un vent léger, une confidence :« Je suis un cheval et une avenue porte mon nom.

C’est étrange pour moi, j’y pense peu dans les nuages.

Vivant, j’avais déjà bien les sabots sur terre.

On m’applaudissait. Je ne ruais pas.

Etre une œuvre d’art, ou presque, ça passait le temps,

Le foin était meilleur. L’or de mon nom, je n’ai jamais su

Vraiment ce que ça voulait dire, mais comme tous les chevaux, j’ai rêvé au galop.

Amies, amis de tout en bas, même quand la vie trotte

Ou joue au demi-tour, n’oubliez pas non plus de rêver

Au galop. »

 

Informations pratiques

  • Le Livre des 100 : 10 euros
  • Avenue rêve d’Or, de Carl Norac et Carole Chaix, éditions Cotcotcot, 12 euros

 

Disponible à la Ribambelle des Mots, Section Jeunesse de la Bibliothèque provinciale de La Louvière,

Avenue Rêve d’Or

Infos au 064 312 409

D’autres articles

Suivez-nous sur Instagram & Facebook !

Aller au contenu principal